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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 17:57

 

Robert-et-Martine-au-moment-de-leur-mariage-en-decembre-19.jpg
Robert Bichet et sa jeune épouse en décembre 1971

 

         Entre 1972, période de son mariage avec Martine Maillard (qui  eut lieu exactement  en décembre 1971) et 1977 (période de la naissance de sa première fille, Marie-Noëlle, qui eut lieu exactement en février 1976), Robert Bichet tâtonne.

Marie-Noelle-Bichet.jpgMarie-Noëlle Bichet

      Il publie en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés (devenues aujourd'hui Le Cherche-Midi éditeur) une nouvelle plaquette  composée de trois courts recueils, dans la toute nouvelle collection Miroir Oblique dirigée par le poète Jean Orizet :

   -   Mes Saisons de Bracieux

   -   Poèmes venus d'ailleurs

   -   Poèmes pour eux

et y intègre pour la première fois des illustrations de sa main réalisées à l'encre de Chine.   

Mes saisons de Bracieux

     Malheureusement l'éditeur lui perd ses originaux et il n'a pas songé à signer ses dessins sur le livre. Par contre il récupère ceux qu'il a consacrés simultanément à la plaquette de sa jeune épouse : Le Rossignol d'Argent, et la ressemblance est heureusement criante ; car là encore il a négligé de signer...

       Je m'étendrai davantage sur leur composition dans la partie "Poésie" de ce site et sur ces illustrations dans la partie "Peinture". Cependant petit à petit son style s'affirme et son goût pour une forme de dessin très personnelle se fait jour.

       Parallèlement il suit des stages de théâtre avec son ami le poète Jean-Luc Tony Génin, rencontré à la musique du 8e RT. 

Jean-Luc-Genin.jpgJean-Luc Génin, saxophoniste et passionné de jazz, photographié à l'occasion d'un défilé.

 

     Il se rend également aux rencontres musicales d'été de Nice, où il retrouve son maître Jacques Albrespic en pleine fièvre d'écriture.

Jacques-Albrespic.jpgA Nice en cet été 1974, Jacques Albrespic dans sa chambre d'hôtel montre à Robert le brouillon de sa 2e symphonie.

 

     Enfin en 1976, à l'occasion d'un stage d'équitation dans le Périgord, il fait une mauvaise chute qui l'immobilise et l'oblige pour s'occuper à se lancer à fond dans le dessin. Cette fois il s'équipe de grandes feuilles format raisin et met au point sa technique de création aléatoire, où à partir de taches d'encre de chine sur lesquelles d'abord il souffle (ou qu'il fait couler en penchant la feuille), puis qu'il estompe au coton, enfin qu'il  étale avec des lames de rasoir, il esquisse au rothring tout un monde caché de ruelles, d'escaliers, de fenêtres, d'arbres tronqués, de tourelles en ruines, de lunes, de cheminées, de petits chemins qui partent... tout un univers issu du rêve et de ses plus beaux souvenirs qui surgit en lui au fur et à mesure de sa promenade dans les ombres apparues sur le papier. 

Espaces-inaccessibles---1977.JPGEspaces inaccessibles, 1977.

 

   C'est le début de sa technique personnelle de dessin, qui rencontrera de plus en plus de succès pour son éminente originalité.

      Mais c'est entre 1975 et 1978 que se prépare le tournant le plus important de son existence.

      Il s'inscrit en cours du soir et de week-end à l'Université de Paris VIII (Vincennes à cette époque) et y suit simultanément une formation de musicologie et une formation d'arts plastiques. C'est pour lui l'occasion de prendre des cours de direction d'orchestre qu'il enrichit par des stages, et il se passionne pour la gravure, outil alors très utilisé  par son ami le peintre Michel Salsmann (voir ici).

Robert-Bichet-et-Michel-Salsmann.jpgMichel Salsmann, professeur aux Beaux-Arts de Paris, reçoit Robert à son atelier


     De nouveaux moyens d'expression s'offrent à lui.

    L'un de ses professeurs le pousse dans le cadre de la classe à composer sa première partition musicale ; mais c'est lorsque Jacques Albrespic lui fera découvrir les "Thrènes à la mémoire des victimes d'Hiroshima" de Krysztof Penderecki qu'il découvrira enfin que l'on peut écrire de la musique avec de simples signes conventionnels, sans utiliser de notes. Lui qui déjà utilisait des signes conventionnels dans sa poésie ! (Voir la partie "Poésie").

      C'était juste le déclic qui lui  manquait pour se lancer dans la composition de sa première grande oeuvre, que tout naturellement il édifia avec ses élèves d'alors dans une banlieue pourtant difficile mais en toute complicité, en leur démontrant qu'eux aussi pouvaient "devenir créateurs"... sans avoir même besoin d'avoir appris le solfège ; comme faisaient les tout premiers hommes qui à l'aube de l'humanité étaient déjà artistes, peignaient dans les cavernes et soufflaient dans des roseaux.

      C'était la naissance de "Du fond du Gouffre", au CES Raymond Poincaré de La Courneuve (pour le détail, voyez l'article dédié dans la partie "Musique" de ce site).

Robert-Bichet-et-ses-eleves-de-La-Courneuve--1980.jpgLa Courneuve en 1980 - CES Raymond Poincaré

 

A suivre...

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commentaires

M
<br /> non!!! je n'avait pas remarqué:en fait tous les articles sont en constante évolution!Il faut regarder partout... Gros bisous<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Bisous. <br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Hé bien, quel parcours!! et ils ont l'air heureux ses élèves, ils le couvent du regard...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oui, ils étaient fiers...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> coucou,me voilà!!!et voilà un commentaire bien placé...et bien inspiré!!!elle est bien cette photo:je ne la connaissait pas.Gros bisous.marino<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci Marie-Nono !! Quelle photo ne connaissais-tu pas ? Celle de La Courneuve ? C'est Robert qui m'a passé toutes ses photos correspondantes à "Du Fond du Gouffre" pour un prochain<br /> article. Ou celle de moi ? C'est la seule que j'aie encore sous la main, elle est dans l'album "sur le chemin"... Je lui ai rendu toutes les autres ! Mais avant ler mariage j'étais un peu nunuche<br /> ; les meilleures datent d'après. Normal. Tant que j'étais sous la coupe de mes parents j'étais terrorisée, et ça se voit !!<br /> <br /> <br /> <br />

Profil

  • Martine Maillard
  • "C'est quand on est enfant qu'on emmagasine dans son cœur les choses les plus importantes de la vie" , dit souvent Robert Bichet.    

Je souhaite vous faire partager ici son enthousiasme et ses passions.
  • "C'est quand on est enfant qu'on emmagasine dans son cœur les choses les plus importantes de la vie" , dit souvent Robert Bichet. Je souhaite vous faire partager ici son enthousiasme et ses passions.

Présentation

Né en 1947, Robert Bichet reçut d'abord  une formation de musicien au Conservatoire National de Région de Tours en hautbois puis en écriture. Simultanément il publia deux recueils de poèmes sur la Région de Tours et commença à peindre sous l'influence de Pierre Dupas.

            Arrivé à Paris en 1970, il suivit durant deux années le stage de formation organisé par le Groupe de Recherches Musicales de Radio France et le Conservatoire National Supérieur de Paris, puis reçut une formation universitaire à la Faculté de Paris VIII où il fut admis au grade de licencié dans les départements de Musique et d'Arts Plastiques. 

          Tandis que deux nouveaux recueils de poèmes voyaient le jour, il s'initia à la gravure et commença à développer une technique d'encres soufflées. Par ailleurs ses relations avec de multiples amis instrumentistes enrichit sa connaissance des divers instruments et lui permit d'envisager une écriture musicale basée sur des masses sonores où apparaissent en relief des solistes dont tous les moyens sont mis en valeur. Cette exigence de recherche instrumentale lui valut une édition musicale à compte d'éditeur (chez Henri Lemoine) de son "Désert II" pour hautbois.

          Après avoir enseigné dans divers collèges de la Région Parisienne et avoir réussi à y insuffler un élan vers l'expression musicale contemporaine, il fut nommé en 1981 directeur du Conservatoire Municipal de Musique d'Issoudun (Indre), où conjointement à ses activités d'administrateur il développa largement sa peinture,  sa poésie et sa musique, par des créations originales spécialement conçues  pour ses élèves, ou même pour les enfants des écoles, appelés à participer.

        Retraité depuis 2007 il poursuit ardemment par des cours, des conférences, des animations, des concerts et des expositions, le but qu'il s'est fixé :  amener chacun à éveiller le poète qui sommeille en lui, en prenant conscience que tout être humain est un créateur.       

L'Art vient d'ailleurs, il est sacré.

L'artiste n'est qu'un transmetteur capable de s'émerveiller.

Quels que soient sa race, son sexe, son âge, sa condition sociale, tout être humain a la possibilité de dire ou de penser : "c'est beau... ... ... "

C'est à cet instant qu'il devient poète.

S'il s'autorise à créer envers et contre tous, il devient alors artiste, nourri par l'énergie d'une force intérieure qui le dépasse et qui le guide.

Robert Bichet

Citations

« L'artiste doit aimer la vie et montrer qu'elle est belle. »

Anatole France

 

« Nous, nous voulons être les poètes de notre vie. » 

Frédéric Nietzsche

Un Reportage Vidéo

Bibliographie

POÉSIE

- Expansion d'amour

(Editions J.F.P.F., 1967) épuisé.

- Triptyque :

  . Expansion d'amour
 . Altitudes

  . Douze paraboles pour une jeune fille

(Editions José Millas-Martin, 1970) épuisé.

- De la fenêtre

(Editions Saint-Germain des Prés, 1971) épuisé.

- De la fenêtre

(Editions José Millas-Martin, 1972).

- Mes saisons de Bracieux

   Poèmes pour eux

   Poèmes venus d'ailleurs

(Editions Saint-Germain des Prés, 1973) épuisé

- Parcours secret derrière Orion

(Editions François Villon, 1997)

- Là-bas sont tous les rêves

(Editions Caractères, 2009)

 

MUSIQUE

- Désert II     pour hautbois

Extrait de "Du Fond du Gouffre", durée 7'

(Editions Henry Lemoine, 1986).

- Parcours secret derrière Orion      pour 7 saxophones

(5 saxophones alto mi b, 1 saxophone ténor si b et 1 saxophone baryton mi b), durée 20'

(Editions Van de Velde, 2002).