L'église de Marmagne
Le concert prévu à Marmagne ce vendredi 1er juin fut accompagné d'un soleil radieux et d'une foule dense. Le ciel bleu, les oiseaux, l'espoir et la vie étaient au rendez-vous...
Il y eut d'abord la présentation, à la salle des fêtes toute proche, des dessins réalisés par les enfants sous l'impulsion de Pascale Gasau, leur institutrice.
Robert Bichet face aux enfants avec à sa droite (la 2e en partant de la gauche) Pascale Gasau, leur institutrice.
Celle-ci leur avait montré que dans le style pictural de Robert il y avait des thèmes récurrents : des lunes, des oiseaux, des fenêtres, des portes, des tours brisées... Ainsi ont-ils chacun réalisé un dessin après avoir longuement étudié la méthode de l'artiste sous sa direction, et le résultat a ma foi stupéfié les assistants.
Quelques oeuvres des enfants
Puis chacun se rendit dans l'église, qui fut bientôt plus que comble.
On découvrit dans le choeur de l'édifice des petits pupitres portant des maracas, des tambourins, des crécelles, des appeaux et marqués chacun au nom des enfants. Tandis que Robert présentait le but essentiellement pédagogique de sa création, ceux-ci entrèrent et tous les exécutants prirent place.
De part et d'autre des enfants étaient disposés les pupitres des flûtistes (ensemble issu de l'Anacrouse, l'école de musique de La Chapelle Saint-Ursin, une bourgade voisine), séparés en deux groupes à la fois pour leurs performances et pour des raisons symboliques : à gauche, les élèves les moins avancées, au nombre de 7 (vous distinguez sur l'image les 7 pupitres et pouvez deviner, 2e en partant de la gauche, une toute petite disparaissant derrière le sien) ; à droite, le professeur (Frédérique Senée) à la flûte basse, et deux élèves plus chevronnées dont une à la flûte alto, c'est-à-dire 3 instrumentistes en tout - chiffre lui aussi sacré.
Dans le fond, tenues par des institutrices collègues de Pascale Gasau, qui pour sa part gérait la bande enregistrée venant parfois étoffer cet orchestre restreint, des percussions assez originales : outre une grosse caisse destinée à marteler le temps qui passe et à évoquer le coeur qui bat, deux ressorts baschet (les pavillons rouges) qui émettent une vibration profonde et riche comme la circulation de la sève, un jeu de tams-tams chinois qui selon Robert Bichet apportent un éclairage à l'ensemble, et enfin un bâton de pluie, instrument des cultures primitives et indiennes, qui rappelle le sablier et évoque la fuite des choses...
Robert consacra quelques minutes à l'explication de son utilisation de ces instruments. Si vous êtes intéressés je vous en propose le détail dans la vidéo ci-dessous.
Enfin, voici un extrait vidéo de l'oeuvre elle-même, qui dure au total 15 minutes.